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Grâce de Bové Réactions politiques et syndicales

PARIS, 10 juil (AFP) - L'opposition a condamné la remise de peine de deux mois accordée à titre individuel, au leader syndical José Bové, qui s'ajoutent aux deux mois de remise de peine dont il bénéficiera au titre de la grâce collective du 14 juillet.

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La secrétaire nationale du PCF Marie-George Buffet a estimé que les "deux petits mois de grâce individuelle" accordés par le président Jacques Chirac à José Bové "ne réparent pas l'injustice de son incarcération". "Nous demandons la liberté pour José", "pour tous les syndicalistes, pour tous les militants condamnés pour leur combat social", écrit dans un communiqué Mme Buffet, qui se dit "triste" et "en colère" car "la répression du mouvement social continue".

Le PS a jugé jeudi que la grâce partielle accordée par le président de la République à José Bové était "une décision incohérente".

"Si Jacques Chirac considère que la place d'un leader syndical qui mène un combat légitime n'est pas en prison, il ne doit pas faire l'aumône à José Bové d'une remise de peine de quelques mois, mais le grâcier totalement", a déclaré dans un communiqué André Vallini, secrétaire national du PS chargé de la Justice et de la Sécurité. Pour sa part, le premier secrétaire du PS François Hollande a critiqué, dans une déclaration à l'AFP la "fausse mansuétude" et "une demi-mesure qui ne répond ni à un principe de bonne justice ni à l'apaisement nécessaire".

Noël Mamère, parle de son côté d'une "grâce au rabais". Selon le député Vert de Gironde, si Jacques Chirac "accorde une grâce individuelle à José Bové en plus de la grâce collective, c'est bien parce qu'il reconnaît qu'il y avait une certaine justification dans les actes qu'il a commis".

En revanche François Bayrou, président de l'UDF, a déclaré que "tout geste d'apaisement va dans le bon sens". Quant à Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France, il a estimé que la grâce présidentielle était "injuste pour les gens à qui on applique le droit commun". "Il n'y a aucune raison pour que José Bové ne soit pas traité selon le droit commun", écrit le député de Vendée dans un communiqué.

Du côté des syndicats de salariés, le Groupe des Dix Solidaires (syndicats autonomes dont SUD) a estimé que la décision confortait "l'atteinte aux libertés syndicales", selon un communiqué. L'union syndicale "appelle à amplifier la mobilisation dans tous les départements pour obtenir la libération immédiate et sans condition de José Bové". "Des actions sont notamment prévues dans toute la France le 14 juillet", a-t-elle ajouté, sans plus de précision.


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